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En passant par Coadenez (XVème siècle)

CoadenezÀ mi-chemin entre l'Hospitalou et Bodonnou, on peut découvrir le manoir de Coaténez, un imposant ensemble du XVe siècle, qu'on appelait autrefois le Château du diable. À proximité, un paysage, dit "La Petite Russie" est composée de brousse déserte, de très petits étangs et de marécages.

La famille Penmarch a possédé Coaténez après les Bohier et les Quilbignon, et a transmis par alliance cette terre aux Le Vayer de Kerandantec, puis aux de Guer de Pontcallec et aux Kerguizau. On trouve les armes de Penmarch ainsi que onze autres écussons sur une banderole d'étoffe provenant de Coadenez, et qui a été transportée au manoir de Kervasdoué dans la commune de Locmaria-Plouzané.

Légende…

Il y a longtemps, fort longtemps, dit la légende, le château du Diable était habité par de puissants seigneurs. A la fontaine était attaché un gobelet d'argent, retenu par une chaînette de même métal. On imagine qu'un tel trésor n'était pas sans éveiller bien des convoitises. Aussi disparut-il maintes et maintes fois. Mais le vieux Guillou (c'est le nom donné à Satan en Basse-Bretagne) veillait avec jalousie sur son bien, et en redevenait maître rapidement.
Mais comment ? direz-vous .... C'est bien simple : en faisant sa tournée la nuit dans les chaumières, il regardait les mains de chacun et reconnaissait le larron dont les doigts, sitôt le larcin commis, prenaient une "teinte d'enfer", ce que, naturellement, le vieux Guillou était le seul capable de reconnaître. Satan rentrait donc bien vite en possession de l'objet volé.
Un jour, un paysan, plus malin que le vieux Guillou lui-même, usa d'un stratagème. Brisant la chaînette d'un coup de pierre, il passa l'anneau du gobelet d'argent dans une branche d'épines. Faute de traces visibles cette fois sur les doigts du voleur, Satan fit de vaines recherches et voilà pourquoi, aujourd'hui, pour boire à la Fontaine du Diable, on est obligé de se servir d'une simple écuelle de bois.

Aujourd'hui…

Aujourd'hui, on y trouve la maison du diable également surnommée "Ti an Diaoul" et le petit manoir qui a conservé une belle porte gothique dont les moulures rondes retombent sur six colonnettes aux châpitaux feuillagés.
La stèle octogonale à larges pans de Coadenez mesurant environ 2,50 m se situe, elle, au carrefour de Coadenez.
(Extrait : insiré du livre « Brest et sa région » de Louis Le Guennec).